Tout le monde peut consulter un sexologue. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons de consulter. Je ne peux donner ici que quelques exemples très généraux des difficultés et dysfonctionnements pris en charge par la sexologie. Mon rôle « traditionnel » de sexologue est de vous aider à les surmonter.
Mais comme je l’explique sur d’autres pages, mon rôle de sexologue ne s’arrête pas là. Il consiste à permettre à chacun de découvrir, d’inventer une sexualité qui lui convienne. Cela rend possible de dépasser les difficultés dans une perspective plus positive et plus globale.
Les motifs de consultation les plus fréquents, pour la personne ou le/la partenaire qui consulte sont :
les troubles de l’érection et de l’éjaculation
les comportements sexuels liés à la pornographie
les pratiques « à la mode » qui s’imposent
les expériences traumatisantes
la sexualité lors des périodes « spéciales » de la vie
les problèmes d’image corporelle
les inquiétudes liées à la normalité sexuelle
les problèmes liés à l’orientation sexuelle
les douleurs lors de la pratique sexuelle
le manque d’informations sur la sexualité
l’impression de ne pas vivre pleinement sa sexualité
- Les problèmes de désir : le désir étant fluctuant et devant être entretenu, il peut s’agir d’une absence de désir, d’une perte de désir, d’une diminution du désir. Mais un désir sexuel trop grand, trop fréquent (plus rare que la baisse de désir, mais ça existe) peut aussi parfois créer certaines difficultés : une sexualité compulsive ou des difficultés de couple du fait que le/la partenaire a des besoins sexuels moins importants par exemple.
Le désir sexuel peut connaître des perturbations pour des raisons psychiques (à cause du stress, d’une anxiété, d’une angoisse de performance, de difficultés financières, de difficultés professionnelles, de soucis d’ordre familial, d’un manque de confiance en soi, d’une image de soi qui ne plaît pas…) mais il varie également en fonction de l’état de santé de l’individu. En effet, la fatigue, un taux hormonal perturbé ou encore la prise de certains médicaments comme les antidépresseurs notamment peuvent impacter négativement notre désir.
(Re)trouver du désir peut se faire sans trop de difficultés pour peu que l’on soit motivé et prêt à consacrer du temps à son bien-être et à la stimulation de son imaginaire érotique. Un conseil en cas de baisse de désir : consultez avant que le désir sexuel ait tout à fait disparu, le travail n’en sera que facilité !
- Les troubles de l’érection et de l’éjaculation : il peut s’agir d’une impuissance par exemple (qu’on appelle aussi dysfonction érectile et qui consiste à avoir des difficultés à avoir une érection et/ou à pouvoir la maintenir), d’une absence d’éjaculation (l’homme ressent l’orgasme mais il n’y a pas de sperme, il s’agit d’une anéjaculation), d’une éjaculation rétrograde (le sperme ne sort pas par l’urètre mais est renvoyé vers la vessie), d’une éjaculation sans plaisir ou, comme cela arrive quelques fois, d’une éjaculation rapide (ou éjaculation précoce, c’est-à-dire une éjaculation qui est difficilement contrôlable par l’homme et qui arrive trop tôt, sans que celui-ci l’ait souhaitée).
La sexologie offre des prises en charges adaptées pour chacune de ces difficultés.
- Les troubles de l’orgasme : ils concernent à la fois les hommes et les femmes. Il s’agit de la difficulté d’arriver à la jouissance ou l’absence même de jouissance.
Pour peu que l’on s’intéresse à la sexualité féminine, on ne peut éviter de répondre à la question de la différence entre orgasme vaginal et clitoridien, voire même de prendre parti quant à l’opposition qui se fait entre un orgasme clitoridien et un orgasme vaginal. Pourtant, l’orgasme vaginal et l’orgasme clitoridien ne doivent pas être perçus comme antagonistes. L’orgasme clitoridien a tendance à être plus facile à atteindre que l’orgasme vaginal et cela s’explique notamment par le fait que le clitoris est plus innervé que ne l’est le vagin, mais encore faut-il connaître son corps, être stimulée adéquatement et réussir à se laisser aller à ses sensations. Ces apprentissages peuvent se faire dans le cadre de la consultation d’un sexologue.
- Les problèmes relationnels : jalousie, dépendance affective, violence, mésententes conjugales, trahisons… La vie d’un couple est mouvementée, faite de hauts et de bas. Avec l’apparition des nouvelles technologies, les rencontres se font de plus en plus facilement et rapidement. Je pense notamment aux réseaux sociaux ou aux sites de rencontres qui proposent aussi une géolocalisation des membres.
De nouveaux comportements sexuels apparaissent, de nouvelles façons de faire couple existent. D’autres modes de relations affectives comme le polyamour se répandent. De là, naissent de nombreuses nouvelles questions notamment sur le thème de la fidélité ou de ce qui fait couple aujourd’hui.
- L’internet propose une multitude d’images à caractère érotique et/ou pornographique de toutes sortes (amateur, pro, spécialisées…). La consommation de ces images peut aboutir à des comportements qui mettent le couple en péril ou conduire à des comportements de dépendance.
Comment concilier envies/besoins individuels avec ceux relatifs au couple ? Quand on est en couple, la sexualité est-elle toujours forcément partagée avec le partenaire ou peut-elle aussi se vivre de manière individuelle ? Quelles sont nos limites ? Comment apprendre à « consommer » de la pornographie sans en devenir dépendant? En tant que sexologue je suis formée à mener à bien un questionnement autour de ces questions et à trouver un équilibre qui vous convient.
Les pratiques comme l’utilisation des sex-toys, le libertinage, l’échangisme, la sodomie, la fellation, la bisexualité féminine, l’épilation intégrale, les pratiques inspirées du porno (comme la double pénétration ou les gang-bangs par exemple) s’imposent parfois sans qu’elles nous plaisent dans notre vie sexuelle. Soit parce qu’elles sont à la mode et que l’on pense qu’elles sont nécessaires à une sexualité épanouie. Soit encore parce qu’elles sont des demandes pressantes de notre partenaire. Ces pratiques peuvent nous déplaire sans parvenir à les refuser par crainte d’être « anormal.e ».
Pourtant rien ne devrait nous être imposé dans notre vie sexuelle. Prendre de la distance à l’égard de ces pratiques, réfléchir à ce qui nous plaît, nous correspond vraiment, est une démarche saine que j’accompagne dans la perspective d’inventer une sexualité personnelle et non standardisée.
- Les expériences traumatisantes : abus, inceste, viol, attouchements, harcèlement… Consulter un sexologue permet de pouvoir comprendre et surmonter ces événements douloureux pour se sentir libre dans sa sexualité, sans culpabilité et sans rester au stade de victime. Il est possible de dépasser ces événements afin qu’ils acquièrent une portée positive dans le parcours sexuel de la personne et que celle-ci se sente active dans le choix de sa sexualité et dans l’accès à son désir et à son plaisir.
Un travail en partenariat avec d’autres professionnels de la santé (psychologues, médecins, kinés, assistants sociaux, juristes…) peut être mis en place.
- Les troubles sexuels liés à une période spéciale de la vie : à la suite d’un deuil, d’un changement d’activité professionnelle mais aussi à la suite d’une grossesse, d’une naissance, d’une adoption ou lors de l’arrivée de la ménopause. Dans ces situations, le désir sexuel peut être mis à mal et il est parfois difficile de se reconnecter à sa sexualité, de la réinvestir, de se sentir désirable et désirant. L’accompagnement adapté que je propose dans ces situations permet de retrouver confiance en soi et de mettre en place une sexualité plaisante.
- L’espérance de vie augmente et la vie sexuelle se prolonge également. La sexualité des hommes et des femmes plus vieux – la sexualité des seniors – demande parfois une adaptation. En effet, le corps a changé et la physiologie sexuelle s’est modifiée. L’érection tout comme la lubrification vaginale demandent généralement plus de temps qu’auparavant pour se produire. La qualité de la relation sexuelle à cette période de la vie dépendra donc fortement de l’adaptation à ces nouvelles réalités mais aussi de la complicité du couple, c’est-à-dire de sa facilité de communication, de pouvoir entendre les nouveaux besoins sexuels de son/sa partenaire mais aussi de pouvoir varier les plaisirs sexuels.
Ma consultation est ouverte à toute personne quel que soit son âge pour trouver des solutions adaptées aux réalités de chacun afin de continuer à profiter d’une sexualité qui convient.
- Les problèmes d’image corporelle : dans la société actuelle l’image que l’on donne de soi prend beaucoup d’importance. La représentation que l’on a de nous-même est importante car elle nous permet de nous sentir bien dans notre corps et dans notre tête. Elle nous permet d’appréhender notre quotidien (et donc aussi la sexualité) d’une façon positive et légère. Elle détermine aussi fortement la manière dont nous allons entrer en contact avec l’autre et la qualité de l’échange intime que nous pouvons vivre.
Mais comment se construire une image de soi valorisante à ses yeux tout en tenant compte de cet impératif social ? Comment se sentir bien tout en relativisant l’injonction qui nous est faite par la société à être sexy et désirable ? Autant d’interrogations qui pourront être abordées en consultation. Grâce à mes formations, je peux proposer une approche globale de ces problèmes qui débordent souvent le strict cadre sexologique.
- Le manque de confiance en soi, un besoin d’être rassuré, un problème de timidité : chaque individu a un caractère particulier. Il n’est pas aisé pour certains d’entre nous d’aller à la rencontre de l’autre pourtant il serait dommage de passer à côté d’expériences humaines agréables. Le manque de confiance en soi, le besoin d’être rassuré et la timidité sont encore moins faciles à gérer lorsque la personne connaît des troubles sexuels car ceux-ci induisent souvent une remise en question chez la personne qui modifie alors son comportement ou certaines de ses attitudes pour plaire à l’autre ou pour se donner l’impression d’être « normal ».
Ces difficultés sont très liées aux problèmes d’image de soi dont je parle juste au-dessus et se traitent de façon similaire.
- La question de la normalité sexuelle apparaît fréquemment chez les personnes qui ont vécu une expérience particulière ou qui ont des pensées ou des désirs « bizarres », qui sortent de l’ordinaire. Ces personnes se retrouvent alors souvent fragilisées, doutant d’elles-mêmes, de ce qu’elles ont pu faire ou de ce qu’elles souhaiteraient faire. Dans ces situations, il est primordial de pouvoir prendre soin de soi en consultant un professionnel qui peut nous rassurer et nous encadrer dans nos réflexions: suis-je normal, en quoi consiste une sexualité normale, à partir de quand suis-je dans l’anormalité ?
J’ai précisément écrit un essai (en attente de publication) qui traite de ces questions de normalité, de l’inquiétude qu’elles peuvent susciter. J’ai maintenant une grande expérience dans ce domaine que je mets à profit durant mes consultations.
- Les troubles liés à l’orientation sexuelle : l’orientation sexuelle ne doit pas être confondre avec le genre. L’orientation sexuelle concerne l’attirance sexuelle, c’est-à-dire ce vers quoi notre désir sexuel se porte. Est-on attiré par les hommes, par les femmes, par les hommes et les femmes ? Ou peut-être que nous n’avons tout simplement pas d’attirance sexuelle et que nous sommes asexuel (et pas asexué qui signifie ne pas avoir de sexe). Il s’agit de tous les questionnements en lien avec l’hétérosexualité, l’homosexualité, la bisexualité, l’asexualité, la sapiosexualité, la pansexualité…
Chacun vit sa sexualité comme il le veut, chacun fait ce qu’il veut de sa vie sexuelle ! Il n’y a aucune obligation à avoir une sexualité active, performante ni standardisée… Ouverte et sensible aux sexualités non-hétéronormées et non-normatives, je reçois en consultations les adultes quelques soient leur orientation sexuelle, leur genre et leurs préférences sexuelles: LGBTQIA+ bienvenu.e.s !
- Les troubles liés au genre : c’est un trouble sexuel différent de celui de l’orientation sexuelle puisqu’il s’agit de la manière dont on se sent homme ou femme, plus ou moins homme et plus ou moins femme, ni l’un ni l’autre… Dans notre société, selon qu’un nourrisson naisse en tant que mâle ou femelle, il sera généralement éduqué en tant que garçon ou en tant que fille. On lui apprendra alors à se tenir, à s’habiller, à se comporter, à parler d’une manière adaptée. Or il se fait que certaines personnes se sentent appartenir à un genre différent de celui qui leur a été attribué à leur naissance au regard de leur sexe anatomique. Si cette situation peut être bien vécue pour certain.e.s, elle peut aussi quelques fois créer un sentiment de malaise. Il est essentiel dans ce cas que chacun.e puisse bénéficier de l’expérience d’un praticien bien formé. Je me forme régulièrement sur ces aspects de la vie. Je participe aussi à des ateliers et séances d’information comme celles organisées par les associations de défense du droit à la diversité sexuelle.
- Les douleurs lors de rapports sexuels : c’est ce qu’on appelle en sexologie la dyspareunie. La dyspareunie peut être liée à certaines pratiques, aux conditions dans lesquelles se déroulent les rapports sexuels mais elle peut aussi apparaître suite à certaines maladies (infections urinaires à répétition par exemple) ou certaines interventions chirurgicales (après un accouchement, après une épisiotomie par exemple). Les douleurs lors de la pénétration peuvent aussi s’associer à un problème de vaginisme qui est l’incapacité à être pénétrée et qui résulte d’une contraction involontaire de certains muscles vaginaux.
La « boîte à outils » de la sexologie clinique dispose de moyens efficaces pour venir à bout de ces douleurs et de la difficulté à pénétrée même quand celles-ci sont installées depuis longtemps.
- Les perversions sexuelles : sadisme, masochisme, fétichisme, voyeurisme, exhibitionnisme, travestisme, dépendance à la pornographie, zoophilie, frotteurisme… Mais quand un comportement peut-il être réellement qualifié de pervers ? Dans le langage courant, cet adjectif pervers est fréquemment utilisé pour désigner un comportement qui nous semble bizarre ou « hors-norme » mais cela ne signifie pas forcément que notre sexualité est anormale pour autant et que nous sommes réellement malade au sens psychiatrique du terme.
Je peux vous aider à démêler le vrai du faux, les craintes injustifiées, les mauvaises interprétations du comportement, et analyser professionnellement et scientifiquement vos pratiques qui vous semblent poser problème.
- L’information sexuelle : pour les enfants et les ados, on appelle plus volontiers cela l’éducation sexuelle mais que l’on soit jeune ou moins jeune, l’information sexuelle est importante parce qu’elle permet d’élaborer notre sexualité. La sexualité n’est pas quelque chose que l’on subit mais bien quelque chose qui s’apprend et se construit. En étant correctement informés sur la sexualité, nous pouvons choisir la manière dont nous souhaitons la vivre. Avoir de bonnes informations sur la sexualité permet en outre de nous faire une idée sur l’aspect normatif de celle-ci.
- Les conseils conjugaux : une relation nouvelle apporte spontanément des moments de découverte, de fraîcheur et une bonne dose d’énergie ! Le jeu et l’érotisme sont très souvent au rendez-vous. Malheureusement, il n’est pas toujours facile de maintenir ces ingrédients au sein de la relation au fil du temps. Gérer une relation de couple demande d’y consacrer du temps et de l’investir, de la nourrir. Connaître quelques trucs et astuces permet de maintenir ce désir et cet érotisme au sein du couple et de redonner une place au plaisir, au jeu et à l’imaginaire !
- Quelques fois, il arrive aussi que notre vie sexuelle aille bien, que nous ne connaissions pas de problèmes particulier mais que nous restions cependant insatisfaits parce que nous n’avons pas la vie sexuelle que nous aimerions ou que nous espérons mener.
Alors que nous imaginons notre vie sexuelle d’une certaine façon, nous n’arrivons pas (ou nous n’osons pas !) la mettre en place. Dans ce cas, non seulement nous pouvons avoir l’impression de ne pas développer suffisamment notre vie intime mais nous pouvons aussi avoir le sentiment de négliger un aspect de nous-mêmes, de ne pas développer assez la dimension sexuée de notre être.
Si la société nous encourage à nous épanouir sexuellement, à nous investir dans notre sexualité, il n’en reste pas moins qu’il peut être mal vu d’accorder trop d’importance à la sexualité ou d’avoir une sexualité atypique. Les personnes qui décident volontairement de mettre la sexualité au cœur de leur existence, qui lui accorde consciemment et volontairement une place dans leur quotidien ont généralement tendance à être perçues comme des personnes obsédées alors qu’elles ne font que développer avec beaucoup de courage et d’audace une sexualité qui leur est propre, qui fait sens pour elles et qui leur convient.
Qu’est-ce-que la sexualité représente pour moi? S’agit-il d’une banale activité génitale? Dans quelle mesure la pratique de la sexualité peut-elle me permettre d’exprimer une facette de mon être, une facette plus intime que je ne peux dévoiler à d’autres occasions dans ma vie ? Pourquoi ma sexualité s’est-elle transformée en une obligation, en un devoir ou même en une corvée?
- Il ne s’agit que de quelques exemples de question que je peux prendre en charge lors de mes consultations de sexologie. Ces descriptions sont schématiques bien sûr. Chacun a son propre rapport à sa sexualité et ses propres problèmes, questions et envies. Chaque situation, chaque difficulté est colorée par la personnalité de la personne qui les vit.
D’autre part, au-delà de la résolution des problèmes, je me suis spécialisée comme sexologue dans l’aide et le guidage des personnes désireuses de vivre une sexualité plaisante, inventive, personnelle.