Les pratiques sexuelles à la mode font de plus en plus souvent l’objet de consultations de sexologie. Je présente quelques-unes de ces pratiques ici.
En séance, je réponds aux questions que ces pratiques peuvent susciter en vous. Nous réfléchirons aussi ensemble afin de savoir dans quelle mesure ces pratiques peuvent vous convenir et s’intégrer dans la réalité de votre sexualité.
De nombreuses personnes peuvent être tentées aujourd’hui par le libertinage. Pratique sexuelle à la mode, le libertinage a tendance à nous être présenté comme un moyen de redynamiser une vie sexuelle de couple qui s’est émoussée.
Pourtant, peu de personnes savent véritablement en quoi consiste le libertinage . Cette méconnaissance peut conduire à des premières expériences déplaisantes voire traumatisantes (crises de jalousie, reproches liés au non respect des limites fixées par le couple…) qui peuvent déstabiliser plus ou moins fortement le couple. Prendre le temps de réfléchir à cette pratique préalablement à sa mise en œuvre me semble donc être une démarche tout à fait pertinente.
Le libertinage est-il fait pour moi ? Que peut-on attendre de ce type de rencontres ? Que faire si mon partenaire souhaite aller en club alors que je suis réticent·e ? Quels sont les codes des rencontres libertines ? Comment les soirées se déroulent-elles d’un point de vue pratique ? A-t-on une obligation de participer aux échanges ? Doit-on systématiquement être nu ? Comment réagir si mon partenaire a une relation sexuelle avec une autre personne que moi ?
S’épiler les parties génitales semble être devenu un acte tout à fait banal aujourd’hui. Exit le ticket de métro ou le bikini brésilien, l’épilation intégrale est devenue la norme esthétique.
Cette pratique s’est tellement imposée dans notre vie que de nombreux hommes d’ailleurs peuvent quelques fois être étonnés, décontenancés et parfois même dégoûtés quand ils se retrouvent face à une femme qui n’est pas entièrement rasée. Les poils seraient assimilés à un manque d’hygiène ou à un manque d’entretien. Il ne serait pas « normal » de ne pas s’épiler intégralement. Pourtant, l’épilation intégrale n’est ni une obligation ni un devoir pour les femmes. Comment les hommes peuvent-ils apprendre à se détacher de la représentation des corps glabres qui nous sont si souvent donnés à voir par le porno? Et que peuvent-ils faire pour appréhender et érotiser un corps féminin « poilu »?
Le choix de se raser ou non les poils en totalité devrait davantage être réfléchi au regard de la pratique sexuelle qui nous convient. Quelles sont nos motivations à nous épiler les organes génitaux ? Quel corps donne-t-on à voir à notre partenaire ? Doit-on participer et encourager l’hygiénisme et le jeunisme ? Quels sont les impacts de l’épilation intégrale sur notre sensualité et notre imaginaire ? Est-on vraiment anormale si nous faisons le choix d’une épilation partielle?
Toutes les femmes sont bisexuelles par nature ! Si elles ne le sont pas, c’est parce qu’elles ne le savent pas encore, sous-entendu, parce qu’elles n’ont pas encore eu de relations sexuelles avec une autre femme. Ce genre de phrases, nous les entendons quelques fois autour de nous. Dans les magazines féminins, nous sommes également confrontés de temps à autre à des études qui démontrent une soi-disant bisexualité naturelle chez la femme et nous ne savons pas toujours quoi en penser.
Cette orientation sexuelle qui semble être à la mode depuis quelques années déjà et qui invite à vivre certaines pratiques sexuelles (en duo ou en trio) n’est pourtant ni naturelle ni automatique.
Pour quelle raison avoir une relation sexuelle avec une femme ? Est-on anormale si on n’est pas attirée par les femmes ? Comment affirmer sa sexualité féminine quand on n’est pas bisexuelle ? Comment faire comprendre à notre partenaire qu’une relation lesbienne ne nous intéresse pas ?
Pour être sexuellement épanoui de nos jours, il semblerait que nous devrions avoir des relations sexuelles fréquentes et régulières et diversifier (parfois sans aucune mesure) nos pratiques sexuelles : pratiquer le sexe sous la douche, en plein air, dans des cabines d’essayage, dans un ascenseur, envoyer des sextos ou des nudes à son partenaire ou encore vivre des pratiques plus « extrêmes » comme l’exhibition ou la double (voire la triple) pénétration.
Pourtant, l’épanouissement sexuel fait référence à un sentiment personnel. Ainsi, il est possible d’être épanoui sexuellement sans avoir de relations sexuelles (en pratiquant uniquement la masturbation par exemple) ou même sans avoir de vie sexuelle !
Quelle sexualité avons-nous envie de vivre ? Que signifie être sexuellement épanoui pour nous ? Comment atteindre cet épanouissement ? Comment s’émanciper de l’injonction de performance qui nous est transmise par notre environnement ? Voilà quelques exemples de questions que je travaille lors de mes consultations.
Quel paradoxe ! Les accessoires sexuels semblent être devenus indispensables à la pratique de la sexualité ! Mais est-ce vraiment le cas ? Peut-on avoir une vie sexuelle sans utiliser ces jouets ?
La variété des sex-toys est grande. De formes, de tailles et de matières diverses, ils peuvent être vibrants ou non et sont parfois spécialement conçus pour stimuler le point G ou le point P (celui de la prostate). Dès lors, sur quels critères se baser pour choisir un sex-toy ? Comment s’en servir ? Un sex-toy prévu pour le vagin peut-il être utilisé pour stimuler notre clitoris ? Quels sont les avantages et les inconvénients à leur utilisation ? Peut-on développer une dépendance à leur égard ? Quelle est la place d’un sex-toy dans une pratique sexuelle de couple ? Est-ce que se masturber à l’aide d’un sex-toy constitue une tromperie vis-à-vis de mon partenaire ? Ressent-on systématiquement du plaisir quand on les utilise ?
Vous informer sur les sex-toys fait partie de mon rôle de sexologue. Au cours de la consultation, je répondrai aux questions que vous vous posez à leur sujet. Nous passerons également en revue les différentes sortes de jouets sexuels, examinerons leur utilisation et réfléchirons ensemble afin de savoir dans quelle mesure ceux-ci peuvent faire partie de votre pratique sexuelle et quel usage vous pouvez leur attribuer.
Le consentement est une notion centrale dans les relations sexuelles actuelles. Bien que nous en comprenions le sens général, il n’en reste pas moins qu’il peut être parfois difficile non seulement d’exprimer clairement notre consentement mais aussi de reconnaître celui de notre partenaire et de savoir ce qu’il implique précisément et pratiquement en termes de gestes et de comportement.
Depuis plusieurs années, les questionnements au sujet du consentement sont devenus des motifs de consultation à part entière en sexologie. La réalité de la pratique sexuelle amène certains individus à se questionner sur cette notion.
Certains souhaitent réfléchir à la façon dont ils peuvent exprimer leur consentement afin d’éviter les malentendus.
D’autres se questionnent plutôt sur ce qu’ils sont autorisés ou non à faire en fonction de ce que leur partenaire a exprimé. Mais quelles sont les limites à ne pas dépasser ? Doit-on demander le consentement de notre partenaire avant chaque geste que nous souhaitons effectuer ? Le consentement est-il nécessaire même lorsque je souhaite « simplement » poser ma main sur celle de mon/ma partenaire ? Comment pouvons-nous nous comporter lors d’une première rencontre sexuelle alors même que nous ne connaissons pas bien encore notre partenaire ? Les rapports homme/femme et plus spécifiquement les codes de la séduction ont évolué ces dernières années, principalement depuis le phénomène #metoo. Comment alors aujourd’hui pouvons-nous entrer en contact physiquement les uns avec les autres en se respectant et sans nous retrouver dans l’illégalité ? Comment les hommes peuvent-ils se débarrasser de leurs inhibitions et dépasser la peur de mal faire ? Comment peuvent-ils affirmer leur désir et leur masculinité sans être machistes ?
D’autres personnes s’interrogent aussi sur la « valeur » de leur consentement. Par exemple, dans quelle mesure ai-je réellement consenti à une relation sexuelle que je refusais au départ mais que j’ai fini par accepter sous la pression d’une partenaire entreprenante ? Ai-je réellement consenti à cette relation sexuelle ? Mon consentement n’aurait-il pas été forcé par celle-ci ?